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Qu’est-ce que la tendinopathie d’Achille?

Le tendon d’Achille est le tendon le plus fort du corps humain. Il joue un rôle essentiel dans la propulsion et l’absorption des chocs, particulièrement en course à pied. Malgré sa robustesse, il n’est pas à l’abri des blessures, surtout chez les coureurs. La tendinopathie d’Achille est une pathologie fréquente, mais largement évitable avec une bonne compréhension biomécanique et une charge bien dosée.

Quels sont les deux types de tendinopathie d’Achille?

On distingue principalement deux formes de tendinopathie :

  • La tendinopathie corporéale : elle touche la portion moyenne du tendon. Elle se manifeste typiquement par une douleur située à quelques centimètres au-dessus de l’insertion sur le talon. Elle est souvent associée à des efforts de haute vélocité comme les sprints, les intervalles ou les changements de direction rapides.
  • La tendinopathie insertionnelle :  elle touche l’attache du tendon sur le calcanéum (os du talon). La douleur est localisée directement à l’insertion et est exacerbée par les mouvements impliquant une dorsiflexion excessive de la cheville (ex. : montée de côtes, escaliers, accroupissements complets).

La tendinopathie d’Achille chez le coureur, Kinatex Sports Physio, Québec et Ontario.

Quelle sont les causes et facteurs de risque chez le coureur?

La tendinopathie d’Achille apparaît généralement lorsque le tendon est soumis à des charges mécaniques supérieures à sa capacité d’adaptation et de récupération. Autrement dit, le tendon ne parvient plus à absorber efficacement les contraintes qu’on lui impose et de s’adapter à cette nouvelle charge. Chez le coureur, ce déséquilibre peut être causé par plusieurs facteurs :

  • Augmentation trop rapide du volume ou de l’intensité d’entraînement.
  • Courses en pente ou intervalles de vitesse progressées trop rapidement.
  • Faiblesse ou déficit de contrôle des muscles de la jambe.
  • Technique de course.
  • Chaussures : la friction peut irriter le tendon

Le tendon subit plusieurs types de stress :

  • Tension (force tensile) : lors de la poussée.
  • Compression : surtout en dorsiflexion ou en présence de structures osseuses comme dans le cas du syndrome de Haglund (excroissance osseuse sur le talon).
  • Friction : principalement sur le paratendon (enveloppe entourant le tendon).

Ces stress peuvent mener à des microtraumatismes, à une inflammation aiguë ou à une dégradation chronique du tendon (tendinose).

La tendinopathie d’Achille chez le coureur, Kinatex Sports Physio, Québec et Ontario.

Comment traiter la tendinopathie d’Achille?

Traitement : des principes modernes et progressifs

En phase aiguë, la réduction temporaire de la charge est souvent nécessaire. Cela peut inclure :

  • Diminution des activités douloureuses (ex. : course, côtes).
  • Usage temporaire de talonnettes pour limiter la dorsiflexion et réduire les forces compressives sur le tendon.
  • En cas de douleur à l’insertion, éviter les étirements agressifs

Rééducation spécifique

  • Exercices de renforcement progressif pour restaurer la capacité du tendon à tolérer les charges.
  • Entraînement du contrôle moteur pour rétablir la qualité du mouvement.
  • Dosage précis de la charge pour éviter les récidives.
  • Retour progressif à la course avec contrôle des paramètres comme la cadence, la vitesse, le volume et le type de surface.

La tendinopathie d’Achille chez le coureur, Kinatex Sports Physio, Québec et Ontario.

Comment prévenir la tendinopathie d’Achille?

La prévention passe par l’adaptation graduelle du tendon au stress mécanique :

  • Renforcement régulier des muscles du mollet.
  • Éviter les hausses brusques de volume ou d’intensité.
  • Porter une attention particulière aux périodes de transition (nouveau programme, nouvelles chaussures, retour après pause)
  • Analyse de la biomécanique de course au besoin.
  • Choisir des chaussures qui n’augmentent pas la compression ou la friction sur la zone postérieure du pied.

Bon à savoir : Une technique de course plus « protectrice » (souvent associée à une cadence augmentée ou une attaque médio-pied) peut réduire les forces d’impact, mais augmente parfois la sollicitation des muscles du mollet, il faut donc adapter la charge intelligemment.

La tendinopathie d’Achille chez le coureur, Kinatex Sports Physio, Québec et Ontario.

En conclusion

La tendinopathie d’Achille est fréquente chez les coureurs, mais elle est évitable et traitable. Une approche individualisée, centrée sur le dosage de la charge, la rééducation progressive et la prévention permet un retour durable à la course. Chez Kinatex, nos professionnels spécialisés en course à pied peuvent vous aider à cibler les causes spécifiques à votre cas et vous guider vers une reprise sécuritaire de vos activités.

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