Qu’est-ce que le torticolis chez le bébé ?
Votre bébé a un torticolis et vous n’êtes pas certain(e) de savoir comment vous pouvez l’aider? Ou bien vous trouvez que votre enfant tourne constamment sa tête d’un côté et moins de l’autre ? L’article ci-dessous pourra vous éclairer sur tout ce qui est important à savoir sur le torticolis congénital ainsi que le traitement possible en physiothérapie pédiatrique.
Comment reconnaitre un torticolis congénital ?
Voici quelques indices pouvant nous laisser croire qu’un enfant a possiblement un torticolis :
- Votre enfant a souvent la tête penchée sur le même côté et parfois même tournée du côté opposé.
- Lorsque votre enfant dort sur le dos, il a toujours la tête tournée du même côté.
- Lorsque vous tentez de tourner la tête de votre bébé de l’autre côté, il chigne et pleure.
- Lorsque vous touchez le cou de votre bébé, vous sentez une petite bosse ou une raideur dans le muscle.

Quel sont les différents types de torticolis chez l’enfant ?
Il existe trois différents types de torticolis chez le bébé :
Le torticolis postural
Ce torticolis est le moins sévère. Les muscles du cou de l’enfant n’ont en fait aucune raideur. Il s’agit plutôt d’une position préférentielle que l’enfant adopte au quotidien. Est-il pertinent de consulter en physiothérapie alors ? OUI ! Maintenir une position inadéquate de ce genre peut engendrer rapidement des répercussions néfastes au niveau de la posture, des muscles et du développement moteur de votre enfant.
Le torticolis musculaire
Dans ce type de torticolis, un des muscles du cou de votre enfant présente une certaine raideur et un raccourcissement engendrant l’inclinaison et parfois la rotation de sa tête.
Le torticolis nommé fibromatose coli
Il s’agit d’une masse à un muscle situé sur le côté du cou causant ainsi une diminution de mobilité et de force au cou de votre bébé. Normalement, cette masse tend à disparaitre entre quatre et huit mois de vie.
Mon bébé est-il à risque de développer un torticolis ?
Il existe plusieurs prédispositions à développer un torticolis chez l’enfant. Les garçons, les bébés se présentant par le siège lors de l’accouchement ou ayant un poids élevé à la naissance sont plus à risque de développer cette condition. Les accouchements difficiles, plus longs ou utilisant des forceps et/ou ventouses sont également des facteurs de risques.
De plus, un bébé présentant deux ou plus des facteurs de risque suivants devrait être vu par un(e) physiothérapeute :
- Plagiocéphalie (tête plate) (à noter que cette condition à elle seule devrait être vue en physiothérapie d’emblée).
- Asymétrie perçue au niveau du visage (yeux, front, tête, cou).
- Enfant résultant de la première grossesse de la mère.
- Accouchement où il y a eu un traumatisme ou blessure à l’enfant.
- Bébé naissant de plus de 51,3 cm de long.
Les répercussions du torticolis congénital
Un torticolis congénital non traité peut engendrer des répercussions à long terme dans la vie de votre bébé.
- La posture de votre enfant pourrait demeurer altérée tout autant au niveau de sa tête que de son tronc. Par exemple, sa tête pourrait demeurer inclinée et son tronc penché d’un côté.
- Les transferts de positions ainsi que les déplacements de votre enfant lors de sa croissance pourraient être plus difficiles à acquérir compte tenu de la diminution de force au niveau de son cou et de l’asymétrie créée par le torticolis.
- Il pourrait y avoir des impacts néfastes sur le développement moteur de votre enfant. Par exemple, l’enfant pourrait avoir plus de difficulté à acquérir la marche à quatre pattes ou debout, à courir et à performer dans certaines activités sportives.

Ce que le ou la physiothérapeute travaillera avec votre enfant
Ce qui est principalement travaillé avec le ou la physiothérapeute se résume aux points suivants :
- Acquérir une mobilité cervicale adéquate des deux côtés.
- Renforcer les muscles du cou et du tronc de votre enfant.
- Minimiser les impacts négatifs sur le développement moteur de l’enfant.
- S’assurer d’une symétrie dans les transferts et déplacements de l’enfant.
- Adapter l’environnement de l’enfant.
- Donner le plus de conseils possibles aux parents et à l’entourage de l’enfant.