C’est bien connu qu’un mode de vie actif a plusieurs effets bénéfiques, autant pour la santé physique que psychologique. Il est cependant important de comprendre que même un individu physiquement actif n’est pas à l’abri d’un problème omniprésent dans notre société moderne : la sédentarité. Tout d’abord, il est important de faire la distinction entre la sédentarité et l’inactivité physique, deux concepts bien différents et indépendants l’un de l’autre, mais qui ont tous les deux des conséquences néfastes sur la santé.
Le mot sédentaire provient du latin sedere, qui signifie être assis. Ce concept fait donc référence au temps passé en position assise ou couché (excluant le sommeil) dans une journée, que ce soit pour écouter la télévision, faire un travail de bureau, conduire, lire ou jouer à des jeux vidéos. L’organisation mondiale de la santé (OMS) a calculé le seuil de sédentarité à 8h par jour. Cela peut sembler beaucoup, mais près du tiers de la population québécoise est considérée comme sédentaire selon le ministère de la santé et des services sociaux. C’est énorme!
Parmi les effets délétères répertoriés sur la santé, l’OMS rapporte que la sédentarité serait associée à plusieurs maladies chroniques comme le diabète de type 2, le cancer et les maladies cardiovasculaires, en plus d’être associée à un risque de mortalité plus élevé. De plus, les lignes directrices de l’OMS sont claires : la sédentarité comme facteur de risque modifiable aurait un effet sur le déclin cognitif et la démence.
D’ailleurs, le professeur Louis Bherer de la faculté de médecine de l’Université de Montréal et chercheur à l’Institut de Cardiologie de Montréal mentionne qu’il est possible de diminuer de 30 % le risque de démence avec l’activité physique!
Concernant l’inactivité physique, elle est définie par une durée, une fréquence et un niveau d’activité physique inférieur au seuil recommandé. Selon L’OMS, les adultes devraient pratiquer au moins 150 à 300 minutes d’activité physique aérobique modérée ou 75 à 150 minutes d’activité physique intense par semaine. L’American College of Sports Medicine donne des exemples d’activité de différentes intensités. La marche rapide, le volleyball et le soccer non compétitif, le vélo sur une surface non-inclinée et la danse récréative sont des exemples d’activités modérées alors que la randonnée en montagne, le ski de fond de vive allure, la nage rapide, le jogging et le pelletage de la neige (et oui, ça compte!) sont des exemples d’activité physique intense.
Voici un exemple permettant de bien illustrer la différence entre la sédentarité et l’inactivité: un étudiant ou un professionnel qui travaille à l’ordinateur toute la journée peut être actif et sédentaire en même temps, s’il passe la majorité de son temps en position assise, même s’il pratique un sport plusieurs fois par semaine au-delà de la durée recommandée.
Malheureusement, l’activité physique pratiquée sur une base régulière ne compense pas complètement les effets de la sédentarité. Selon une étude de grande envergure parue en 2016 sur plus de 1 million de personnes : « la pratique de l’activité physique d’intensité modérée à élevée, 60 à 75 minutes par jour, semble diminuer les risques de mortalité associés avec un temps prolongé passé en position assise. Toutefois, les risques ne seraient pas complètement éliminés
C’est simple, il suffit de bouger le plus souvent possible! Voici quelques idées :
Vous l’avez probablement déjà entendu, il est recommandé de marcher au moins 10 000 pas par jour pour demeurer actif et en bonne santé. Bien que cette affirmation ne provienne pas du monde scientifique, mais bien de celui du marketing, marcher 10 000 pas par jour est un bon objectif à atteindre pour améliorer sa santé cardiovasculaire et diminuer son temps de sédentarité. Un podomètre ou une montre intelligente peuvent être de bons outils pour servir de motivation extrinsèque et nous aider à calculer le nombre de pas effectués dans une journée.
Selon l’état de santé propre à chacun, il est par contre possible que le nombre de pas par jour soit inférieur à 10 000, comme pour une personne souffrant d’une maladie cardiovasculaire ou musculosquelettique. Selon votre condition, il peut être préférable d’en discuter avec votre professionnel de la santé. Il est essentiel de demeurer à l’écoute de votre corps tout en limitant le plus possible votre temps passé à effectuer des activités sédentaires.
Bref, il est primordial de bouger le plus possible. Toutes les raisons sont bonnes pour vous lever et augmenter votre temps actif dans une journée. Il est préférable de s’activer pendant quelques fois cinq minutes dans votre journée plutôt que rien du tout. Toutes les minutes s’accumulent!
N’hésitez pas à consulter nos physiothérapeutes si vous désirez avoir des conseils adaptés à votre condition et pour vous aider à intégrer l’activité physique sécuritaire dans votre quotidien. Il leur fera plaisir de vous conseiller!