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Qu’est-ce que la COVID longue ?

Une grande partie de la population a été atteinte de la COVID-19 et, pour la plupart, le rétablissement nécessite entre 2 et 4 semaines. La COVID peut toutefois causer des symptômes ou des complications qui persistent ou apparaissent au-delà de cette période chez certaines personnes. On parle alors de COVID longue. Cette affection demeure toutefois très peu connue. Nous vous proposons un quiz rapide pour tester vos connaissances!

Vrai ou faux ?

La COVID longue est une maladie rare

FAUX. Entre 10 et 20 % des personnes atteintes de la COVID-19 auront des symptômes qui perdurent au-delà de 12 semaines. Cette affectation est appelée la COVID longue.

La COVID longue affecte les personnes qui ont des antécédents médicaux, qui sont plus âgées ou plus sédentaires

FAUX. Il existe des facteurs de risques (1) comme :

  • Être âgé de plus de 70 ans.
  • Être une femme.
  • Avoir un indice de masse corporel (IMC) de plus de 30.
  • Être un.e fumeur ou ancien.ne fumeur.se.
  • Être atteint.e d’une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) ou de fibromyalgie.

Ces facteurs augmentent les probabilités de développer la COVID longue, mais ne signifie pas que si vous présentez un ou plusieurs de ces éléments vous aurez nécessairement la COVID longue.

Mythes et réalités de la COVID longue et les antécédents médicaux chez Kinatex Sports Physio, Québec et Ontario.

De façon générale, la maladie touche toutes les strates de la population: les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées. On remarque des limitations fonctionnelles importantes dues à la COVID longue même chez des jeunes sportifs en bonne santé.

Cette affection touche seulement les personnes qui ont eu beaucoup de symptômes très intenses lors de l’infection aiguë comme les personnes hospitalisées

FAUX et VRAI. On remarque que plusieurs personnes ayant eu des symptômes légers ou même asymptomatiques développent la COVID longue. Certaines études (2) témoignent que les personnes avec des symptômes légers à modérés en phase aiguë sont plus à risque de développer la COVID longue puisqu’elles n’ont pas pris le temps de se reposer adéquatement. Toutefois, les personnes qui présentent plus de 12 symptômes lors de l’infection initiale sont plus à risque de les conserver dans le temps.

Mythes et réalités de la COVID longue et les symptômes chez Kinatex Sports Physio, Québec et Ontario.

 

Si on a une disparition complète des symptômes après l’infection initiale, c’est impossible de développer la COVID longue

FAUX. Il est possible que les symptômes initiaux disparaissent complètement durant quelques semaines suivant la phase aiguë. Puis, de nouveaux symptômes ou une recrudescence des symptômes antérieurs peuvent resurgir et perdurer plus de 12 semaines. La maladie est caractérisée par l’aspect épisodique des symptômes. Ils peuvent grandement fluctuer dans le temps.

Il faut absolument avoir eu un test de dépistage positif de COVID en phase aiguë pour avoir le diagnostic de COVID longue

FAUX. Dans la définition proposée par l’OMS, il est stipulé qu’une infection probable ou suspectée est nécessaire. Cela signifie que la présence d’un lien épidémiologique, un historique de symptôme de COVID sans test PCR ou d’antigène est suffisant.

Toutefois, il s’agit d’un diagnostic d’exclusion, ce qui signifie qu’il faut exclure toutes les autres maladies possibles pour conclure qu’une personne est atteinte de COVID longue. C’est pour cette raison que pour obtenir le diagnostic médical, une personne peut passer une multitude de tests et les résultats de ceux-ci peuvent être tout à fait normaux.

  • À noter : Se présente chez les individus avec une histoire probable ou confirmée d’infection à SARS CoV-2, habituellement 3 mois après l’apparition des symptômes de COVID-19 et au moins depuis 2 mois. Les symptômes qui persistent n’est pas explicable par un autre diagnostic. Les symptômes peuvent être nouveaux depuis le rétablissement initial de la période aiguë de la covid-19 ou persister après la maladie initiale. Les symptômes peuvent également fluctuer et rechuter avec le temps. -OMS

Les personnes qui souffrent de la COVID longue exagèrent leurs symptômes, même si elles se reposent tout le temps, elles se disent toujours fatiguées

FAUX. Les personnes atteintes de COVID longue n’exagèrent pas leurs symptômes et plusieurs d’entre elles vivent de la stigmatisation à cet égard. La plupart ont un symptôme appelé le malaise post-effort. Il s’agit d’une exacerbation disproportionnée de l’épuisement physique ou cognitif causé par un effort physique, mental ou émotionnel mineur. Ces symptômes peuvent apparaître jusqu’à 72 h après l’effort et perdurer de 24 h à plusieurs semaines. Ce crash ou cette fatigue extrême n’est pas soulagé par de bonnes nuits de sommeil. Il s’agit d’une condition très incapacitante et elle affecte grandement la qualité de vie des personnes qui en souffrent.

À l’heure actuelle, la seule façon de gérer le malaise post-effort est d’optimiser sa gestion d’énergie tout au long de la journée. Les services en ergothérapie sont offerts spécifiquement pour augmenter le rendement occupationnel des personnes atteintes.

Exemple de limitation fonctionnelle :

  • « Avant la COVID longue, de me demandais si je courais un 10 ou un 15 km après le travail, maintenant je dois choisir entre si je prends ma douche ou si je fais la vaisselle durant ma journée.» – Anonyme.

Avec un peu de bonne volonté et de l’entraînement intense, une personne atteinte de COVID longue peut facilement guérir

FAUX. Au contraire, la reprise d’un entraînement trop intense est démontrée (3) comme étant dommageable pour certaines personnes atteintes de COVID longue. Plusieurs personnes tentent de combattre la fatigue en continuant leurs activités, mais ce comportement peut causer des rechutes importantes.

La clé, pour le moment, est de doser son énergie au courant de la journée et d’augmenter progressivement ses activités sans augmenter les symptômes persistants. Pour obtenir des conseils et de l’information à ce sujet, un suivi par une équipe de réadaptation est démontré comme étant optimale.

Le repos est la clé pour aller mieux

VRAI. Mais un repos relatif! Il est préférable de reprendre progressivement les activités habituelles, de respecter ses limites et de prendre des pauses au besoin. Il est important d’être attentif aux symptômes provoqués par la fatigue et de s’y ajuster.

Autre que de prendre de la médication pour une problématique respiratoire, il n’y a pas d’autres traitements possibles

FAUX. Il existe la physiothérapie spécialisée en pneumologie. La respiration est contrôlée par des muscles tels que le diaphragme et les muscles intercostaux. Plusieurs personnes atteintes de la COVID longue vont développer un patron respiratoire anormal. On remarque une respiration exécutée par le sommet des poumons et un dérèglement entre la phase inspiratoire et expiratoire.

La physiothérapie peut vous aider à améliorer votre musculature respiratoire, à corriger votre patron respiratoire et à optimiser l’entrée d’air dans l’ensemble de vos poumons.

 

 

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