Qu’est-ce qu’une commotion?
Une commotion cérébrale est une perturbation de la fonction cérébrale provoquée par un choc direct ou indirect à la tête. Elle cause toute une série de signes et/ou de symptômes non spécifiques (comme ceux énoncés ci-dessous), le plus souvent sans perte de connaissance. Une commotion cérébrale doit être suspectée en présence d’un ou de plusieurs des signes ou symptômes suivants :
-Symptômes (par ex. mal à la tête),
-Signes physiques (par ex. instabilité),
-Altération de la fonction cérébrale (par ex. confusion),
-Comportement anormal (par ex. changement de personnalité)
Les athlètes ne doivent pas reprendre le sport le jour même de la lésion.
Phénomènes à surveiller
Des problèmes peuvent survenir au cours des 24 à 48 premières heures. L’athlète ne doit pas être laissé seul et doit se rendre immédiatement à l’hôpital dans les cas suivants :
– Mal de tête nouveau ou qui s’aggrave
– Douleur au cou persistante ou qui s’aggrave
– Forte somnolence ou impossibilité d’être réveillé (par quelqu’un)
– Incapacité de reconnaître des personnes ou des lieux
– Nausée ou vomissements
– Comportement inhabituel, confusion manifeste et irritabilité
– Crise ou convulsions (bras et/ou jambes s’agitant de façon incontrôlée)
– Faiblesse, engourdissement ou fourmillements (membres, visage)
– Instabilité en position debout
– Élocution pâteuse
– Difficulté à comprendre ce qu’on lui dit ou des consignes
Retour à l’école
Une commotion cérébrale peut diminuer les facultés cognitives d’apprentissage à l’école. Il faut en tenir compte et demander l’autorisation d’un médecin avant de renvoyer l’athlète à l’école. Après une commotion, une absence d’un jour ou deux à l’école est raisonnable, mais une absence prolongée est rare. Certains athlètes ont besoin qu’on établisse un programme progressif de reprise des cours. Reprendre le chemin de l’école fera progresser l’athlète pour autant que les symptômes ne s’aggravent pas. Si une activité particulière aggrave les symptômes, l’athlète devra s’en abstenir jusqu’à ce que cette aggravation cesse. Un tel programme progressif est également de mise pour utiliser un ordinateur et Internet, pour autant qu’il n’aggrave pas les symptômes.
Le programme de reprise de l’école doit prévoir les conditions suivantes :
– du temps supplémentaires pour les travaux/interrogations
– une pièce tranquille pour les travaux/interrogations
– l’absence de séjour dans les endroits bruyants (tels que cafétérias, salles des fêtes) et d’événements bruyants (événements sportifs, cours de musique, leçons en atelier, etc.)
– des pauses fréquentes pendant les cours, les devoirs, les interrogations
– pas plus d’un examen par jour
– des travaux abrégés
– des répétitions/moyens mnémotechniques
– une assistance par ses pairs/des cours particuliers
– des enseignants rassurants, soutenant l’athlète pendant sa convalescence par le biais de divers aménagements, d’une diminution de la charge de travail et d’épreuves adaptées
– des horaires commençant plus tard, des demi-journées ou l’obligation d’assister à certains cours seulement
Retour sur le terrain
L’athlète ne doit pas reprendre le sport avant d’avoir repris l’école/son programme scolaire sans aggravation de symptômes. Pour reprendre le sport, les athlètes doivent avoir l’accord de l’équipe médicale et se conformer à un programme progressif, en plusieurs étapes.
Étape 1 Pas d’activité
Repos physique et cognitif
Étape 2 Exercices aérobies légers
Marche, natation, vélo stationnaire en maintenant l’intensité à 70 % du rythme cardiaque prévu. Pas d’entraînement en musculation.
Étape 3 Exercices spécifiques du sport concerné
Patinage au hockey sur glace, courir au football. Sans risques pour la tête. Ajouter des mouvements
Étape 4 Entraînements sans contact
Progression vers un entraînement plus complexe, par ex. passes au football et au hockey. Un entraînement progressif en musculation peut recommencer.
Étape 5 Entraînement en plein contact
Avec l’accord de l’équipe médicale, participer aux entraînements réguliers
Étape 6 Retour à la compétition
Il faut compter environ 24 heures (au moins) pour chaque étape. Si des symptômes post-commotion réapparaissent, l’athlète doit revenir à l’étape asymptomatique précédente. L’entraînement en musculation ne doit être ajouté qu’aux derniers stades. Si l’athlète présente des symptômes pendant plus de 10 jours, il est recommandé de consulter un médecin expert dans les commotions cérébrales. Une autorisation médicale est nécessaire pour reprendre la compétition.