LE SOCCER ET LES ENFANTS

2016/07/06 Accueil Éducation et conseils

LE SOCCER ET LES ENFANTS
Natalie Barceló Natalie Barceló Physiothérapeute

C’est l’été, et un des sports d’équipe les plus pratiqués au Québec, pour les petits comme les grands, est le soccer.

À Ville Mont-Royal et Outremont, notre Club de Soccer (le CS-MRO) compte environs 38 équipes compétitives, les GRIFFONS, allant des U8 à notre nouvelle équipe Élite qui évolue dans la ligue semi-professionnelle du Québec!

Garçons et filles, enfants, ados, ou adultes, ce sont 784 joueurs inscrits au CSMRO compétitif, plus nos 20 joueurs semi-pro. Le volet récréatif compte 608 à Outremont, et à Ville Mont-Royal 850 pour le printemps et 275 pour l’été, pour la saison 2013.

Plus de 2500 joueurs qui foulent le sol de nos divers terrains de soccers, sans oublier les nombreux 35+!

La pratique d’un sport de compétition implique un certain nombre d’heures par semaine consacrées à des entrainements en équipes, des matchs, mais plus le niveau est élevé, il faut aussi des entrainements individuels en cardio, en musculation, et du temps au quotidien pour garder la souplesse nécessaire pour prévenir des blessures.

Les blessures

Le sport c’est la santé! Mais comme dans tout, il y a des risques de se blesser. Comment faire, lors d’une blessure, pour savoir si ‘ça va passer’ ou s’il est préférable de consulter un physiothérapeute ayant de l’expérience avec les blessures de sport, comme ceux de KINATEX Sports Physio-ROCKLAND?

Règle générale, la douleur est un guide. Nous avons tous notre propre échelle de tolérance à la douleur, qui est en partie le résultat de notre expérience avec elle! Donc il ne faut pas l’ignorer.

Dans le cas des enfants, il faut bien connaître son jeune pour savoir s’il est plutôt du genre à avoir vite très mal pour pas grand chose, ou plutôt à ignorer sa douleur pour continuer à jouer. Il faut savoir que :

Toute douleur localisée qui persiste plus de quelques jours doit être évaluée.

Blessures musculo-squelettiques aigües

Souvent causées par un impact, une chute, une mauvaise réception de saut. Celles qui sont plus fréquentes au soccer sont :

  • entorse ligamentaire de la cheville,
  • entorse ligamentaire du genou, déchirure du ménisque,
  • élongation musculaire, claquage,
  • contusion musculaire, tendineuse, osseuse…

Lors d’une nouvelle blessure, ou d’une aggravation d’une blessure existante, quoi faire?

RICE      

R : Repos, diminution du l’intensité des entrainements;

: Ice-Glace. Rapidement après une blessure, les premières 72h. Pas plus de 10 à 15 minutes à la fois selon la taille/surface de l’endroit blessé. Toujours avec un linge humide entre le sac de glace et la peau, toujours attendre 1h entre les applications, et après son application il faut MINIMUM 3h AVANT de refaire de l’activité physique, quelle qu’elle soit.

C : Compression, avec un bandage élastique en partant de l’extrémité vers le tronc, enlever pour dormir.

E : Élévation, autant que possible la partie blessée devrait être plus haut que le cœur les 24-48h suivant la blessure.

Les blessures aigues sont un peu plus évidentes, je vais donc m’attarder sur celles qui le sont moins.

Attention au surentrainement!

Les douleurs musculaires ou articulaires, qui ne disparaissent pas au bout de 48 heures en sont un des signes. Mais un mauvais geste (technique fautive), des crampons usée (ou ayant appartenus à quelqu’un d’autre…), une surface en mauvais état (trous, bosses, trop dure, trop glissante…) sont autant de causes possibles à une blessure.

Les anciennes blessures, le déconditionnement (en début de saison), la nutrition (hydratation, calories…), les anomalies anatomiques (alignement des jambes, des pieds, raideurs musculaires…), et la croissance contribuent aussi à causer des blessures.

Les enfants et les adolescents, puisqu’ils grandissent, ont aussi des douleurs et des blessures particulières à leur stade de développement. Il ne faut surtout pas les considérer comme des ‘petits adultes’! C’est que leurs os poussent plus vite que leurs muscles, tendons, ligaments, et autres tissus mous! À tel point qu’ils ont parfois l’air maladroit avec leurs membres dont ils n’ont pas tout de suite toute la coordination…

Certaines blessures sont directement liées à la croissance, les plaques de croissance des différents os étant les points faibles pendant cette période de changements, et une lésion ignorée à un de ces sites peut avoir des conséquences sur la croissance à long terme.

La croissance étant une étape qui leur demande beaucoup d’énergie, il faut penser leur accorder assez de temps de repos entre les entrainements et les matchs, pas seulement en cas de blessure.

Parmi les blessures qui prévalent chez les jeunes joueurs de soccer:

Tendinopathies:

Les tendons sont les cordons de tissus qui relient les muscles, dont ils transmettent la force aux os, pour les faire bouger via les articulations. Une surutilisation (surcharge, répétitions) de ces tendons engendre de la douleur qui va se manifester à la fin de l’activité physique, puis progressivement de plus en plus tôt lors de l’activité, et peut même empêcher l’effort physique si elle n’est pas bien traitée. La douleur du tendon est présente à la contraction du muscle qui lui est relié, en l’étirant, et en palpant le tendon. Elle peut aussi due une technique fautive, ou à un mauvais équipement.

-Tendinopathies de la hanche: Elles se manifestent par une douleur à l’aine, ou au côté extérieur de la hanche, et augmentée avec l’effort (flexion répétée de la hanche).

Elle se traite d’habitude avec un temps de repos, de la physiothérapie incluant des étirements, du renforcement spécifique, et s’il le faut aussi en corrigeant la technique.

-Tendinopathies de la cheville: Elles sont plus fréquentes chez les adolescents, la douleur pouvant se situer aux tendons des Péronéens (côté externe de la cheville et du pied), au tendon du Tibial Postérieur (côté interne de la cheville), ou au Tendon d’Achille.

-Maladie de Sever : Le plus souvent chez les garçons de 10-12 ans, mais aussi chez les filles de 8 ans. C’est une surutilisation de l’attache du Tendon d’Achille à son insertion à la plaque de croissance du Calcanéum, l’os du talon. La douleur est parfois bilatérale, elle augmente graduellement suite à la course et aux sauts. Les causes peuvent être des chaussures inadéquates ou trop vieilles, un surentrainement, et/ou des mollets trop raides.

Il faut diminuer l’entrainement, faire des étirements, et parfois mettre une talonnette pour diminuer la tension dans les mollets.

-Maladie d’Osgood-Schlatter: (surtout  garçons 12-14 ans), c’est la surutilisation de l’insertion du tendon du Quadriceps (muscle de l’avant de la cuisse) dans le haut du Tibia, là où il y a une plaque de croissance. Parfois ce site est très sensible au touché, et peut même faire mal lors d’activités de la vie courante, comme monter et descendre les escaliers. Au soccer, ceci est souvent dû aux coups de pied répétitifs, et à la course.

Il faut du repos, et insister sur l’importance de maintenir, voir d’améliorer la souplesse de l’avant de la cuisse (Quadriceps), pour diminuer le stress à l’insertion du tendon, mais aussi des muscles de l’arrière de la cuisse (Ischio-Jambiers). Des exercices de renforcements spécifiques peuvent être aussi recommandés lors des traitements de physiothérapie. Parfois un ‘taping’, ou le port d’une atèle, peut aider à ce que le tendon soit moins sollicité lors du retour à l’entrainement peut aider. Il est important d’y mettre de la glace après chaque période d’activité physique.

-Maladie de Sinding-Larsen-Johansson: C’est le pendant de la maladie d’Osgood-Schlatter à la pointe inférieure de la rotule, mais moins fréquente que cette dernière.

Elle arrive plus tôt, avant la puberté (11-12 ans). L’athlète ressent une douleur parfois accompagné d’une enflure locale. La douleur peut aussi l’incommoder dans la vie de tous les jours. Comme pour la maladie d’Osgood-Schlatter, il faut du repos, améliorer la souplesse des muscles de la cuisse, et mettre de la glace après l’activité.

-Périostite du Tibia (communément appelé ‘shin splint’): Douleur causée par l’inflammation de la membrane qui recouvre le Tibia, le périoste, auquel sont attachés certains muscles de la jambe. La douleur apparaît suite à des mouvements répétitifs de course et de sauts.

Les causes peuvent être la biomécanique des jambes et/ou des pieds, de mauvaises chaussures (trop rigides ou ne soutenant pas assez), une surface de jeu trop dure, un manque de flexibilité, une faiblesse des muscles des jambes, et/ou un volume d’entrainement trop élevé.

Encore une fois, il faudra du repos ou la diminution du volume et de la charge d’entrainement, appliquer de la glace après l’activité physique, mais aussi les bons exercices de souplesse et de renforcement qui varieront d’une personne à l’autre, ce qu’un physiothérapeute sera en mesure d’évaluer et de recommander. Changer de chaussures sera peut-être nécessaire, et dans certains rares cas des orthèses plantaires (non-rigides) faites sur mesure peuvent aider.

-Fracture de Stress: Parfois causée par un stress mécanique répétitif, ou par une augmentation subite de l’entrainement (durée, intensité, répétitions), d’une technique fautive, ou d’un mauvais équipement, ou d’un terrain inadéquat.

C’est une fine fissure de l’os ou des micro-fractures. Elles se situent surtout aux os qui portent le poids de notre corps, comme les os du pied (métatarses, Calcanéum), et ceux de la jambe (Tibia et Péroné). La douleur est surtout avec la mise en charge, elle augmente graduellement, mais est localisé et précise sur l’os. Souvent la fracture de stress n’est pas visible avec une radiographie, et il faut alors passer une scintigraphie osseuse, ou un IRM pour que le médecin puisse poser un diagnostique.

Le repos, et les activités cardio-vasculaires SANS mise-en-charge (vélo stationnaire, natation) sont alors de mise pour que le jeune ne soit pas déconditionné lors de la reprise de ses activités physiques.

En conclusion

Les blessures de surutilisation sont fréquentes, il faut donc être attentif à leurs différents signes. Les risques sont augmentés s’il y a plus de 10 heures d’entrainement par semaine pour un enfant de plus de 10 ans (toutes activités confondues).

Il faut encourager une préparation globale de l’endurance, la force, et la flexibilité, tout en étant spécifique au sport pratiqué.

N’oubliez pas :

Toute douleur localisée qui persiste plus de quelques jours doit être évaluée. Les physiothérapeutes pourront encadrer votre guérison, qui ne se fera alors que plus rapidement!

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